Multaj en la mondo subskribis la peticion ! Kaj Vi ?

Ambaŭ francaj entreprenoj favoras Esperanton, kaj subtenas tiun internacian peticion.
Ces deux entreprises françaises sont favorables à l'espéranto et soutiennent la pétition internationale.

FAQ 1


Dans les deux premières parties de votre article paru dans la revue Espéranto-info N°119-120) vous semblez sévère à l’égard du mouvement espérantiste organisé, et notamment vis-à-vis d’Espéranto France et de l’UEA. N’êtes-vous pas excessif, voire injuste à leur endroit ?

Peut-être bien que notre sévérité vis-à-vis du mouvement espérantiste organisé, c'est-à-dire l'UEA (Universala Esperanto-Asocio), et dans notre pays Espéranto France, peut paraître excessive. Nous en acceptons le risque, et aussi le reproche. Mais nous pouvons aussi tenter d'expliquer (brièvement) pourquoi nous avons cette position.

Une langue génialement construite comme l'espéranto, porteuse d'un si bel idéal et de qualités objectivement reconnues, notamment quant à ses valeurs, mais aussi de par sa facilité d’apprentissage pour le premier individu venu, ne devrait pas se retrouver dans la situation qu'elle connaît aujourd'hui. Dans quelques mois, cela fera 130 ans que l'espéranto est né. Or le bilan de la diffusion de cette langue est loin d'être positif. Nous l'avons dit: 80 % de la jeunesse dans les pays d'Europe occidentale en ignore tout. Et même jusqu'à son existence.!!!

Et ce à commencer par notre pays, la France.

Nous sommes à l'ère de la mondialisation, le besoin d'une langue internationale ne s'est jamais fait autant sentir, et ce n'est pas du tout l'espéranto qui prospère alors que c'est lui qui devrait être en vogue, en plein boum.

Ceci est une anomalie. Une grave anomalie. Et on voudrait nous faire croire qu'un jour les choses s'amélioreront, comme ça, d'un coup de baguette magique, alors que pendant ce temps-là, c’est-à-dire de nos jours, et sous nos yeux, le monde se met à l'anglais volens nolens par vagues entières, on pourrait même parler de marées humaines.

Et donc certains, parmi nous les espérantistes, continuent de croire et d'affirmer qu'un jour tous ces gens-là, ou leurs descendants, se mettraient à l'espéranto, ou en recommanderaient l'apprentissage? Ce comportement ne relève-t-il pas du vœu pieu?

Ce n'est pas quand le monde entier nasillera en anglais par milliards d'être humains, et face aux innombrables problèmes qui sont devant nous, lesquels s'aggravent chaque jour un peu plus, et ce pour des raisons qui sont hors de notre propos ici, que l'humanité se mettra à l’espéranto, alors que finalement, au train où vont les choses, la place qui lui revient de droit en tant que langue internationale aura été prise.

Et quand bien même la question serait un jour sur la table, les hommes n'auront-ils pas d'autres problèmes plus urgents à régler? — La question de la priorité revenant une fois de plus, une fois encore, une fois de trop, et ce comme une éternelle rengaine pour écarter l'espéranto. Et ce d'autant plus qu'ils parleraient déjà en anglais pour aborder ces questions et qu'ils parviendraient à se comprendre?

Sans parler de la situation de provincialisation des langues en général...

Qui peut sérieusement imaginer qu’une assemblée internationale s'exprimant en anglais déciderait de passer à l'espéranto? C'est une vision qui, sans être définitivement à écarter, nous paraît beaucoup trop optimiste pour le genre Homo sapiens, hélas, mille fois hélas. 

Car n'oublions pas qu'une langue se comporte comme une organisme vivant. Les grandes lois de l'évolution font naître des êtres, puis font disparaître ceux qui sont inutiles, ou pas adaptés.

Or, depuis 19 ans que nous sommes entrés dans le mouvement espérantiste, nous observons les responsables des grandes associations, l'UEA, et aussi dans notre pays Espéranto France.

Qu'ont-ils fait pour enrayer ce processus de marginalisation de la langue? Lequel ne date pas d'hier. Que proposent-ils aujourd'hui? La réponse est évidente: rien.On peut même se demander si ces associations font le même constat que nous.

Elles ne font rien, ou si peu que cela ne mérite même pas d'en faire mention. Et ce qui est ressorti du dernier congrès mondial à Nitra (Slovaquie) le prouve une nouvelle fois.

Passons.

Dans ces conditions, nous osons affirmer que le mouvement espérantiste, français comme international, n'a pas de projet. Il se contente de gérer le temps présent.

Certes, nous avons à l'esprit que l'espéranto n'a jamais été essayé. Et aussi que toutes les raisons (= de mauvaises raisons) ont été avancées par les gouvernements pour systématiquement l'écarter.

Mais l'explication, selon laquelle ce serait la faute des hommes politiques, ne suffit plus pour justifier la situation actuelle de l'espéranto.

Est-il nécessaire de laisser entendre que peut-être le mouvement espérantiste n'a pas su s'adapter au monde moderne?

Est-il permis d'amener les espérantistes à s'interroger sur d'éventuelles carences au sein du mouvement?

Nous pourrions développer cette thèse, mais est-ce bien nécessaire?

Aussi, fidèles à l'esprit de Zamenhof et à ce qu'il a tenté de faire, et qui reste une réussite, mais qui aurait aussi pu capoter dès le début — eh oui, il s'en est fallu d'un cheveu pour que le projet de Zamenof ne prenne pas (voir la FAQ 24) — nous souhaitons recréer une dynamique porteuse pour notre langue.

Et nous ne sommes pas de ceux qui commencent à dire, comme certains au sein même du mouvement espérantiste — « Tant pis, ce sera le Globish...» — Cette attitude, qui relève de la capitulation en rase campagne reste inacceptable pour nous. Serions-nous vraiment seuls à voir les choses ainsi?

Aussi nous osons proposer autre chose.


Dernière minute (26 septembre 2016): nous apprenons que l'Institut français d'espéranto, en association avec SAT-Amikaro et Espéranto-France organisent un stage à Kvinpetalo (86410 Bouresse) afin de permettre aux stagiaires de disposer d'outils pédagogiques pour enseigner la langue dans le cadre des activités péri-scolaires. Voilà une excellente initiative.

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